Intervention de Bérengère Poletti

Réunion du 29 mai 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Je félicite le rapporteur : le sujet est complexe, difficile et éminemment humain, son approfondissement mérite notre reconnaissance unanime. Vous parlez d'une file active de deux millions de personnes souffrant de troubles psychiatriques, ce qui est effectivement important, alors que l'augmentation des hospitalisations sous contrainte est de 50 %. Vous établissez un lien avec une problématique de demandes de soins et de crainte de voir une responsabilité engagée. Existe-t-il, de ce point de vue, une spécificité de la psychiatrie française ? L'analyse psychiatrique est différente en fonction des cultures et des pays, il serait intéressant de se rapprocher de ce qui est fait ailleurs dans ce domaine. Le domaine psychiatrique n'est pas le seul où le comportement des Français est différent, il en est de même pour l'absorption des médicaments psychotropes. Peut-on voir un lien entre les deux ? Les infirmiers et infirmières diplômés d'État qui travaillent dans les établissements n'ont plus, depuis mars 1992 je crois, de formation spécifique d'infirmier psychiatrique et réclament une formation master 2 pour pouvoir travailler dans le domaine psychiatrique. Quelle est votre position sur ce sujet ? En matière de contrainte, les infirmiers psychiatriques soulèvent la problématique du déplacement du patient vers le tribunal, pour les raisons évoquées par la présidente mais aussi parce que leur nombre étant insuffisant. Lorsqu'ils se déplacent, il est nécessaire de placer les autres patients sous contrainte physique pour assurer la sécurité et l'encadrement sur place.

S'agissant des EHPAD, la manière d'aborder la question des personnes âgées souffrant de la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentées me semble un peu brutale, il ne m'apparaît pas que ce soit dans ces établissements que la situation soit la plus mauvaise : ils disposent d'un personnel formé à cet effet. Les hôpitaux me semblent davantage poser de difficultés précisément parce qu'on y est moins formé à ces problématiques.

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