Intervention de Jacques Bompard

Séance en hémicycle du 25 septembre 2012 à 21h30
Mobilisation du foncier public en faveur du logement et renforcement des obligations de production de logement social — Article 4, amendement 441

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Ce projet de loi me semble assez consensuel. J'écoute les débats avec intérêt, même s'ils ne manquent pas de me surprendre. J'entends beaucoup parler de mixité sociale : qui peut y être hostile ? Cela était même de tradition, en d'autres temps, dans notre pays. La mixité a aujourd'hui disparu dans certaines cités, et dans certaines écoles, par exemple dans le Sud de la France.

Aujourd'hui, le communautarisme actif, qui est parfois violent, exclut les Européens et même les couples mixtes qui ne pratiquent pas la religion dominante du quartier, ou qui la pratiquent mal. Je ne vois rien dans le projet de loi dont nous débattons aujourd'hui qui apporte un début de solution à ce dramatique état de choses. Je ne vois rien non plus pour lutter contre la détérioration des logements sociaux existants, et Dieu sait s'il y en a qui sont détériorés !

Bien au contraire, dans nos départements, cette loi contribuera à empirer cet état des choses dont les événements de Marseille ne sont qu'une conséquence prévisible. Cette loi traite la France comme si elle était uniforme, comme si les problèmes y étaient les mêmes partout. Agir ainsi, c'est refuser de voir la réalité. Lorsque l'on refuse la réalité, la nature réagit, quelquefois avec violence : les écologistes doivent le savoir, madame la ministre ! J'espère que le bon sens prévaudra dans notre assemblée.

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