La confusion entre impartialité et indépendance a été accentuée en 2004 lorsque l'on a confié au garde des Sceaux la conduite de l'action publique. Dans le dispositif que nous redéployons, ce dernier conduit la politique pénale, qu'il fixe par des instructions générales, mais il n'exerce pas l'action publique, qui relève exclusivement de la compétence du parquet, conformément à l'actuelle rédaction de l'article 31 du code de procédure pénale. Ce texte, qui ne fait aucune référence au garde des Sceaux, existait avant que la mention de celui-ci n'apparaisse dans le code de procédure pénale. Dans ces conditions, l'introduction des notions d'indépendance et d'impartialité peut fonder des processus de mise en cause, disciplinaire notamment, du comportement du ministère public.