Intervention de Yves Foulon

Séance en hémicycle du 11 juillet 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Csg

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Foulon :

Monsieur le Premier ministre, depuis un mois et demi, je suis extrêmement déçu (Sourires et exclamations sur les bancs du groupe SRC) – mais cela ne vous étonnera pas. En effet, toutes les annonces ou mesures prises depuis l'installation de votre gouvernement sont catastrophiques : vous augmentez les impôts, vous ne réduisez pas la dépense publique et vous affaiblissez notre compétitivité.

Plus grave encore, vous diminuez de façon drastique le pouvoir d'achat de tous les Français (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), par une série de mesures injustes et injustifiées (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP) : suppression de la prime de partage des profits, des accords emploi-compétitivité et des avantages fiscaux liés aux heures supplémentaires.

Pis, hier, dans la presse, nous avons découvert la face cachée du programme de François Hollande, c'est-à-dire ce qu'il n'a pas dit pendant la campagne. Il a donc menti aux Français. (Protestations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) Oui, mes chers collègues, la CSG va augmenter pour tous les Français, riches comme pauvres. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)

Or, monsieur le Premier ministre, vous ne nous l'avez pas dit, il y a huit jours, lors de votre déclaration de politique générale. Je suis donc triste pour nos collègues de la majorité, qui doivent se sentir trahis. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) Mais c'est surtout pour les Français que je suis triste, car cette mesure va diminuer le pouvoir d'achat, donc entraîner une baisse de la consommation et une aggravation du chômage.

Monsieur le Premier ministre, vous êtes le fossoyeur en chef de l'emploi (Huées sur les bancs du groupe SRC), car vous faites reposer tous les efforts sur les Français alors que la TVA anti-délocalisation, que nous avons votée, permettait de taxer les produits étrangers et d'alléger ainsi le coût du travail.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion