Intervention de Sophie Dessus

Séance en hémicycle du 23 mai 2013 à 9h30
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Article 2, amendement 265

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dessus :

Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, si les amendements précédents ont permis une avancée importante, je vous demande de m'accorder quelques minutes pour vous présenter cet amendement qui est soutenu par cinquante députés de la majorité.

Nous disons oui à des cours dispensés en anglais ou dans une autre langue étrangère afin que notre pays reste à la pointe des savoirs et de la recherche, et oui à l'ouverture de tels cours à tous les étudiants, mais l'apprentissage de la langue doit se faire bien en amont, dès l'école, comme le prévoit la loi Peillon. Telle est la condition de la mise en place de cette vraie mesure sociale. Nous disons également oui à l'accueil du plus grand nombre d'étudiants étrangers auxquels on saura proposer autre chose que McDo et Disneyland : qualité d'hébergement, découverte de notre culture et maîtrise de notre langue.

En revanche, nous disons non aux velléités de transformer la langue française en langue morte. Elle reste le ciment de notre société, la raison de l'exception culturelle et le ferment de la francophonie. Nous disons également non à l'uniformisation des cerveaux et à la soumission d'une culture à une autre, celle des États-Unis aujourd'hui, de la Chine, du Brésil ou d'Amérique du sud demain.

Nous proposons donc d'insérer trois précisions dont certaines viennent d'être entérinées. Le décret en Conseil d'État fixant les modalités de l'enseignement en langue étrangère manque toujours. Nous souhaitons la formulation d'un objectif de promotion de notre langue à l'étranger et du rappel que le français doit être la langue de l'enseignement, des concours et des examens.

Ainsi, notre amendement affirme que notre langue doit être encore plus vivante et attractive et qu'elle est notre fierté au même titre que notre pays et ses valeurs. Comme l'a écrit La Fontaine, « Gardez-vous […] de vendre l'héritage que nous ont laissé nos parents : un trésor est caché dedans ».

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