Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 23 mai 2013 à 9h30
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Après l'article 2, amendement 136

Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Je peux comprendre que tout le monde ne soit pas du même avis sur cette question, et même que les opinions puissent évoluer : aucun débat n'est tabou.

Cependant, il n'est pas inutile de regarder un peu les chiffres. Il y a actuellement 290 000 étudiants étrangers accueillis en France, dont il faut déduire les 50 000 qui vivent avec leur famille en France, ainsi que les étudiants européens et ceux accueillis dans le cadre d'accords bilatéraux, qui ne peuvent se voir appliquer une majoration des droits d'inscription. Au bout du compte, les étudiants pouvant faire l'objet de droits d'inscription majorés constituent une quantité marginale. Le sujet n'est pas tabou, je le répète, et nous en discuterons dans quelques semaines, dans le cadre du débat sur l'attractivité de notre pays, mais encore faut-il savoir l'aborder de façon, tout à fait objective.

Enfin, une circulaire de 2002 autorise déjà les universités qui le souhaitent à proposer des droits d'inscription plus élevés pour la faible quantité d'étudiants pouvant être concernés. Certains établissements le font déjà, en vertu du principe d'autonomie dont ils peuvent se prévaloir, à condition de pouvoir justifier de prestations clairement identifiées.

1 commentaire :

Le 08/10/2013 à 16:03, laïc a dit :

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"ll y a actuellement 290 000 étudiants étrangers accueillis en France..." a dit Mme Fioraso... Ben oui, ils sont précisément attirés par la culture et la langue française, pas pour parler anglais... quelle politique insensée que de faire des cours en anglais en France, alors que la langue anglaise a toujours été, c'est historiquement prouvé, le principal obstacle au développement de la langue française dans le monde. Que l'on pense à l'Acadie, par exemple, et son mémorial de Grandpré, où l'on commémore l'expulsion de la population francophone de cette contrée par l'Angleterre , expulsion qui fut suivie d'une politique agressive de repeuplement par des populations exclusivement anglophones. Et que dire de Jeanne d'Arc, luttant contre l'ennemi anglais pour la liberté et l'indépendance de la France ? Les cours sur Jeanne d'Arc auront-ils lieu en anglais pour les étudiants étrangers en maîtrise ? C'est totalement aberrant. Un peu de fierté nationale, Mme Fioraso.

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