Monsieur Mandon a tenu ce matin des propos insultants, blessants, laissant entendre que j'avais la phobie des étudiants étrangers. Il est vraiment mal tombé : en effet, j'ai soutenu une thèse de droit comparé, j'ai mis en place plusieurs programmes internationaux et j'ai toujours été très attentif aux étudiants étrangers présents dans la faculté de droit que j'ai dirigée pendant dix ans. Certains d'entre eux, d'ailleurs, me doivent d'avoir pu soutenir une thèse et obtenir un doctorat.
La remarque de M. Mandon m'a profondément blessé, car, si je défends l'université et la langue française, il convient de ne pas caricaturer ma position, qui est beaucoup plus nuancée que ce qu'elle pouvait peut-être paraître aux prémices du débat.
En tout état de cause, je demande à M. Mandon de retirer ce propos qui est complètement décalé par rapport à l'ensemble de ma vie professionnelle et à mon engagement politique, et qui ne reflète absolument pas le sens de mon intervention en faveur de l'enseignement du français dans les universités et contre la généralisation des enseignements en l'anglais dans nos universités.