Je propose que nous en revenions au fond et à l'intérêt général des étudiants. L'interprétation que vous avez faite de mes propos m'a fait sourire, madame Pécresse. Je m'étonnais simplement qu'après une intervention d'un quart d'heure on ne vous ait plus revue, sur un sujet qui pourtant vous tient à coeur, même si je n'approuve pas les mesures que vous avez prises. Ces mesures, j'en constate chaque jour les effets, et je tiens à votre disposition les tableaux Excel retraçant les comptes des universités depuis leur passage en RCE.
Comprenez bien que je ne me positionne pas par rapport à vous, et je vous invite à être un peu moins autocentrée et à vous concentrer comme nous sur l'intérêt général : tout ne se mesure pas à l'aune de nos personnes. Sur le sujet qui nous occupe, il convient, si nous voulons opérer le redressement du pays, que nous nous projetions ensemble dans l'avenir, et notamment dans l'avenir que nous réservons aux jeunes, d'abord en élevant leur niveau de formation.
Dans de nombreux établissements, les étudiants procèdent déjà à des évaluations. J'ai eu moi-même l'occasion d'enseigner, avec Jean-Yves Le Déaut, dans un établissement où nous étions évalués. C'est plutôt enrichissant et cela permet d'établir des relations bénéfiques pour les uns et les autres. Pour autant, il appartient à la communauté éducative de décider des modalités d'une telle évaluation. Je travaille quotidiennement avec des gens qui pratiquent cette évaluation depuis une dizaine d'années. Ils s'accordent pour y voir un facteur de maturité, mais nous ne devons pas l'imposer sur un mode centralisé.
Encore une fois, il faut faire confiance à ce milieu, madame Pécresse, que vous avez qualifié de corporatiste…