On ne peut laisser passer certains propos. Il n'est pas possible de dire que l'AERES a été félicitée par l'agence européenne ENQA. L'AERES a été évaluée par l'ENQA en 2010 et s'est certainement bien gardée de rapporter toutes les critiques qui lui ont été faites à cette occasion. Qu'on ne se gargarise donc pas de cette reconnaissance internationale, car c'est faux. Les critiques portées à l'AERES étaient d'ailleurs fondées et « soft » ; ce n'était en vérité pas grand-chose : on peut en effet critiquer les conflits d'intérêt et les relations de famille qui existaient entre l'ENQA et l'AERES, puisque l'ancien président de l'institution qui a précédé l'AERES dirigeait l'ENQA en 2008. Il est donc difficile, dans un tel cas de figure, de parler de transparence.
Les critiques qui avaient été formulées contre l'AERES tenaient au fait que les évaluations n'étaient pas communiquées aux laboratoires concernés. Que l'on ne me dise pas que ces évaluations étaient l'oeuvre des pairs. Si l'on pouvait noter la présence d'experts, nommés pour l'occasion par un comité dirigé par un président qui se rendait ensuite dans les laboratoires et procédait aux évaluations, ces personnes, qui ne s'étaient jamais rencontrées auparavant,…