Nous avons déjà eu l'occasion d'aborder tous ces sujets mais il n'est pas mauvais de les évoquer de nouveau.
Un dernier mot à la décharge de feue l'AFSSAPS. Il y a deux ans, elle avait fort bien fait de retirer du marché une pommade anti-inflammatoire à base de ketoprofène qui, alors qu'elle n'a quasiment aucune efficacité, avait pu occasionner de graves brûlures. Le fabricant de la molécule princeps a naturellement fait appel de la décision devant le Conseil d'État. La haute juridiction a déclaré attendre la décision de l'Agence européenne du médicament, Elle a également souligné, j'y insiste car cette argumentation n'est pas dénuée de dangers, que le retrait de ce produit, qui représentait l'essentiel du chiffre d'affaires du laboratoire, mettait en danger la santé économique de l'entreprise. L'Agence européenne, elle, a jugé que le ketoprofène n'avait pas à être retiré du marché et notre pays a été obligé de suivre. Voilà un exemple où l'agence nationale, qui avait bien fait son travail, a été contredite par l'agence européenne. Le principe de subsidiarité ne devrait-il pas s'appliquer pour ce qui touche au médicament ?
Nous arrivons au terme de cette audition. Madame l'inspectrice générale, je vous remercie et vous souhaite bonne chance dans vos nouvelles fonctions. Votre tâche sera lourde, et le Parlement sera vigilant.