…qui interdirait aux représentants de la nation de discuter, commenter ou critiquer tout ce qui touche à la justice.
C'est ce tabou qui interdit de dire que la police et la gendarmerie s'échinent à arrêter des délinquants, qui sont relâchés dans les heures qui suivent ! C'est ce dogme qui fait qu'un parlementaire est convoqué parce qu'il a osé s'indigner et exprimer son opinion sur une mise en examen. La police de la pensée, elle, fonctionne !
Cet archipel qu'est devenue l'administration judiciaire est une négation de l'esprit de la Ve République que je ne peux que déplorer en tant que gaulliste. Dois-je vous rappeler que la justice n'est pas un « pouvoir » mais une « autorité », qu'elle rend la justice « au nom du peuple français », et que ce peuple élit l'Assemblée nationale ? La légitimité ne peut procéder seulement d'un statut ou d'un concours. Nous n'avons pas aboli la monarchie de droit divin pour établir le gouvernement des juges !