Intervention de Pascal Popelin

Séance en hémicycle du 28 mai 2013 à 21h30
Réforme du conseil supérieur de la magistrature — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Popelin :

Monsieur le président, madame la garde des sceaux, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je voudrais vous parler de la République. Parce qu'elle constitue dans cet hémicycle le modèle commun dans lequel, à quelques rares individualités près, nous nous reconnaissons tous. Parce qu'elle est le ciment de la nation française, le lien qui fonde notre manière de vivre ensemble.

Cette République s'est construite par la force du temps. Née de la volonté d'un peuple qui l'imposa par la révolte, elle fut balayée par des coups d'État et des restaurations, avant de revenir, à une voix près. Elle manqua de vaciller devant des factieux massés sur le pont de la Concorde, fut mise entre parenthèses dans un casino thermal puis faillit succomber à une « résurrection » parachutiste venue d'outre-Méditerranée.

Même si l'article 89 de la Constitution dispose que « la forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision », l'histoire nous enseigne qu'il appartient à tous les Français, et singulièrement à la représentation nationale, de veiller sur la République. Et la Constitution du 28 floréal An XII, dont l'article 1er confiait le gouvernement de la République à un empereur, est là pour nous rappeler que les mots ne suffisent pas toujours.

Je veux donc vous parler de la République exemplaire. Non parce qu'il s'agit du titre d'un des chapitres des 60 engagements pour la France de François Hollande, mais parce que la solidité des institutions tient avant tout à la confiance que les citoyens d'un pays placent en elles.

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