, une intervention peu constructive et dépourvue de véritable question, des imprécisions et des mises en cause qui n'ont aucun sens : je retrouve bien là ce dont vous semblez maintenant avoir fait votre marque de fabrique, madame la députée.
Le Président de la République travaille avec la chancelière Angela Merkel, nous travaillons avec le gouvernement allemand, parce que nous sommes tout simplement confrontés à des défis communs. Et le premier de ces défis est, en effet, le chômage des jeunes. En Europe, le chômage touche plus de 25 % des jeunes : il atteint ce taux dans notre pays, va jusqu'à 50 % en Espagne et en Grèce et augmente même aujourd'hui en Allemagne.
C'est la raison pour laquelle nous avons pris cette initiative commune. N'essayez pas de faire croire qu'il y aurait les uns devant et les autres derrière : il se trouve que nous travaillons ensemble. Hier, il y a eu une rencontre – fait inédit – entre les deux ministres du travail allemand et français, Mme von der Leyen et Michel Sapin, et les deux ministres des finances, Wolfgang Schäuble et moi-même. Nous nous sommes même retrouvés avec le ministre italien dans le bureau du Président de la République pour envisager les manières de lutter contre le chômage des jeunes à l'échelle de l'Europe. Ce sera le coeur d'une initiative que nous prendrons lors du Conseil européen du 28 juin.
Parmi les sujets que nous évoquerons, il y aura, je vous le confirme, la question de l'apprentissage et de la formation en alternance. Nous souhaitons en la matière développer ensemble un véritable Erasmus.
Voyez-vous, lorsqu'on est constructif, on avance. C'est ce que nous faisons avec les Allemands. Et ce ne serait pas une mauvaise chose si, de temps en temps, nous avions le renfort de l'opposition.