Monsieur le ministre de l'économie et des finances, l'Europe vit une crise profonde, doute d'elle-même et nos concitoyens s'en éloignent.
Aujourd'hui, l'essentiel, c'est le retour de la croissance, de la confiance et, comme le disait hier le Président de la République, de l'espérance.
Pour cela, nous devons agir vite : comment retrouver l'espérance quand 6 millions de jeunes sont au chômage en Europe – pire, quand ils sont 14 millions sans travail, sans étude et sans apprentissage ?
Nous ne pouvons pas laisser cette génération sans perspective, laisser se développer cette colère, cet abandon.
C'est l'idée même de l'Europe qui est en cause.
Le Président de la République, après avoir négocié le pacte de croissance européen de 120 milliards, vient, en lien avec la chancelière allemande, de lancer l'offensive pour l'emploi des jeunes.
Sans attendre, le Gouvernement a mis en place des armes contre le chômage, avec les emplois d'avenir et les contrats de génération. Il se mobilise chaque jour pour en amplifier l'indispensable mise en oeuvre.
Je pense aussi au pacte de compétitivité, et en particulier à la mobilisation en faveur des PME et des PMI, qui créent le plus d'emplois pour les jeunes, ainsi qu'à la loi de sécurisation de l'emploi, qui facilite l'embauche des jeunes en CDI en exonérant les employeurs de cotisations patronales.
La France prend ses responsabilités, mais il faut aller plus loin et agir à l'échelle de l'Europe. En paraphrasant le Président de la République, l'Europe n'est pas le problème : l'Europe est la solution.
Six milliards d'euros seront disponibles pour l'emploi des jeunes dans le projet de budget européen. Les fonds existent, il ne tient qu'à nous de les mobiliser. Ce new deal européen engage une mobilisation de tous les acteurs publics et privés contre le chômage des jeunes.
Monsieur le ministre, nous avons un ennemi : le temps ! Comment comptez-vous agir dans l'attente de la mobilisation de ces 6 milliards ? Car il y a urgence : l'urgence contre le chômage des jeunes !