J'associe à ma question nos collègues de la Loire. Monsieur le Premier ministre, souvenez-vous : le 24 février 2012, le tour de France de la démagogie du candidat Hollande s'arrêtait à Florange. Là, juché sur une camionnette, il avait harangué les syndicalistes présents. Aujourd'hui, les paroles se sont envolées et reste une stèle : « ci-gisent les promesses de François Hollande. » Le 14 octobre 2011, le même candidat s'arrêtait à Amiens chez Goodyear. Là encore il eut des paroles qui sonnaient bien aux oreilles de ses interlocuteurs, assurant, l'air martial, qu'en matière industrielle on allait voir ce qu'on allait voir. Aujourd'hui, les 1 100 ouvriers du site Goodyear d'Amiens viennent d'apprendre la fermeture de leur site. Ici non plus, ni fleurs ni couronnes ; la campagne présidentielle et ses promesses sont loin. Je souhaiterais que le Premier ministre réponde sur ce point.
Malheureusement, la liste est longue : Pétroplus, Arkema, Technicolor, Lafarge et, dans ma circonscription – à Firminy et à Unieux –, deux entreprises sont également menacées, Apéram et Aubert & Duval.
Votre politique industrielle a fait long feu et, pire, vos décisions économiques et fiscales vont accroître la désindustrialisation du pays. Parfois, c'est l'État lui-même qui, sous le diktat de vos alliés écologistes, décide l'arrêt de sites comme Fessenheim, portant un coup à la crédibilité de notre filière nucléaire. Et, en fin de compte, chaque jour, mille personnes supplémentaires se retrouvent au chômage.
Alors, monsieur le Premier ministre, pas besoin d'être sorti de Polytechnique pour comprendre que ce qui crée de la richesse, de l'emploi, de la croissance, ce sont les entreprises. Quand allez-vous cesser d'augmenter, chaque jour, leurs impôts, leurs charges et leurs contraintes ?