Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission de la défense, chers collègues, le monde n'est pas plus sûr aujourd'hui qu'il ne l'était hier : l'équilibre de régions entières est mis en cause par la prolifération des armes de destruction massive ; le terrorisme frappe ; les trafics d'armes ou de drogue, le blanchiment d'argent, affaiblissent les États et mettent en cause nos sociétés. Le Président de la République l'a dit le 24 mai à l'IHEDN : « Face à ces menaces, la France doit se donner un objectif, un seul : à tout moment assurer sa sécurité, répondre aux attentes de ses partenaires comme de ses alliés et préserver la paix dans le monde. »
C'est à ce défi que répond le quatrième Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Ce Livre blanc dessine les contours d'un outil de défense et de sécurité nationale adapté aux contraintes budgétaires, et j'y reviendrai, mais aussi à l'évolution de l'environnement stratégique mondial. Il était bon de mettre celui-ci en débat dans la période que nous connaissons, monsieur le ministre de la défense. Cet équilibre nous permettra d'être à la hauteur des responsabilités qui sont celles de la France, pays fondateur de l'Union européenne, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, membre fondateur de l'OTAN, puissance nucléaire, deuxième puissance maritime mondiale.
C'est la première fois que nous sommes amenés à débattre d'une déclaration du Gouvernement relative au Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. J'y vois, une nouvelle fois, la traduction de la volonté exprimée par le Président de la République que le Parlement soit pleinement respecté, notamment en matière d'information et de délibération sur les opérations dans lesquelles nos forces sont engagées. Je souhaite d'ailleurs vous remercier, monsieur le ministre, pour la disponibilité dont vous faites preuve – dépassant les seules contraintes normales fixées par nos institutions – à l'égard de la représentation nationale.