Le Livre blanc prépare néanmoins une nouvelle déflation de nos forces et des réductions d'équipements.
Ainsi, par rapport à l'année 2008, la marine perd trois frégates et un bâtiment de projection et de commandement.
L'aviation connaît de fortes réductions, le nombre d'avions de combat passant de 300 à 225.
L'armée de terre connaît une nouvelle déflation : elle perd une brigade sur la période 2014-2019. L'effectif opérationnel passe de 72 000 à 66 000 hommes. Le nombre de véhicules – chars lourds, chars médians, véhicules blindés – est réduit de 40 % à 50 %. Retenez bien ce chiffre : l'armée de terre aura un militaire opérationnel pour 1 000 Français.
Le général Ract-Madoux le disait : « Descendre sous le seuil actuel, c'est accepter de sacrifier des missions de sécurité réalisées au profit des Français. » Dans un monde où la menace est bien réelle, nous ne pouvons pas baisser notre garde, nous ne pouvons pas assurer moins bien la sécurité des Français. Notre responsabilité collective est grande.
Nous pouvons, comme le souhaitait le Premier ministre, nous rassembler pour faire de la défense une priorité. Cela suppose de ne pas réduire le format de nos armées et d'inscrire dans la loi de programmation militaire les moyens financiers d'une véritable ambition. Nous le devons à notre pays, aux Français, pour assurer leur sécurité ; nous le devons également aux militaires, aux femmes et aux hommes qui servent sous nos couleurs.