Ce fut encore moins le cas de celle de 2008, parce qu'elle a été débattue et votée juste avant que la crise ne commence. Il y a des raisons qui permettent de comprendre pourquoi les objectifs n'ont pas été atteints ; je respecte cela, et je n'en fais pas une polémique.
Cependant, vous évoquez, monsieur Marty, le format de l'armée de terre. La trajectoire prévue par le Livre blanc de 2008 envisageait la possibilité d'une force d'intervention de 30 000 hommes, mais, très rapidement, on s'est aperçu que c'étaient 30 000 hommes en papier. Il vaut mieux être dans la réalité et, en l'occurrence, afficher aujourd'hui 22 000 hommes pour l'armée de terre, cela correspond à la réalité.
Je souhaite que dans les débats à venir nous soyons, comme l'a dit tout à l'heure le Premier ministre, à la fois dans l'ambition et dans la vérité, mais je compléterai mon propos au fil des questions : le président Le Fur me rappelle à l'ordre – silencieusement –, et, comme c'est un Breton, je vais devoir m'exécuter.