En consacrant 1,15 % ou 1,20 % du PIB à la défense, comment faites-vous, monsieur le ministre, pour maintenir en état de marche la dissuasion nucléaire, et pour conserver des forces de projection sérieuses ? Il faut pouvoir envoyer ces forces dans des conflits de grande intensité, ou de durée prolongée, comme on le voit en Afrique aujourd'hui. Permettez-moi de douter !
Comme vous le savez, la grande différence entre la situation de notre défense et celle du Royaume-Uni tient au fait que le dispositif nucléaire britannique est peu coûteux, ou en tout cas beaucoup moins que le nôtre. L'Allemagne, elle, n'a pas de dispositif nucléaire du tout : c'est donc paradoxalement l'armée allemande qui deviendra la première armée d'Europe !