Madame la députée, comme vous l'avez indiqué, je me trouvais lundi dernier à Nancy, dans le centre qui gère les soldes d'une partie de nos forces. J'ai dit alors, et je le répète devant la représentation nationale, que le système Louvois a été un vrai désastre, dû essentiellement à de la précipitation et peut-être aussi à un peu d'incompétence. Je n'ai pas souhaité ouvrir sur ce sujet une quelconque polémique : cela ne servirait à rien. J'ai essayé de mobiliser tous les moyens nécessaires pour sortir de cette ornière – et elle est profonde. J'espère que nous connaîtrons bientôt des jours meilleurs ; en tout cas j'ai veillé à ce qu'avant la fin de l'année dernière chaque soldat puisse toucher sa solde à la fin du mois, ce qui est un principe de base, quitte à ne pas utiliser les moyens nouveaux mis en place autour de Louvois.
Cela montre qu'il faut envisager les déflations ou les regroupements avec précaution, discernement, en sachant prendre le temps : voilà l'état d'esprit qui nous animera.
À mon sens, le processus qui a abouti à la concession des bases de défense a été trop accéléré. Un rapport de vos collègues sénateurs a montré ces failles, de manière d'ailleurs bipartisane. L'important, c'est de ne pas renouveler ce type d'erreur. Je ne remets pas en cause le dispositif des bases de défense, car c'est un concept intéressant, mais la manière dont il a été mis en oeuvre. Nous veillerons à ce que les déflations d'effectifs ne soient pas appliquées de manière brutale, comme cela a pu être le cas auparavant.