Intervention de Christophe Léonard

Séance en hémicycle du 29 mai 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Léonard :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, chers collègues, le présent débat revêt une importance capitale en ce qu'il ouvre à la préparation de la loi de programmation militaire pour 2014-2019 que l'Assemblée examinera cet automne. La mise en oeuvre des conclusions du Livre blanc 2013 sur la défense et la sécurité nationale conditionne en effet les moyens qui permettront demain à la France de défendre ses intérêts et ses valeurs sur la scène internationale dans un contexte où l'état du monde appelle à de nouvelles évolutions stratégiques et alors que nos contraintes budgétaires sont fortes.

Permettez-moi par conséquent de saluer ici l'engagement du chef de l'État de porter l'effort financier de la France pour ses armées à 179 milliards d'euros constants pour la période 2014-2019. Cette décision d'autorité garantit la préservation de l'indépendance et de la souveraineté de la France.

Le nouveau modèle d'armée prôné par le Livre blanc 2013 suppose néanmoins une adaptation de nos forces dont les conséquences socio-économiques ne peuvent pas être ignorées. Elle s'ajoutera à la baisse de 54 900 postes décidée par le Gouvernement de M. Fillon pour la période 2009-2015. Alors que l'armée de terre supportera une part prépondérante de cette nouvelle contraction des effectifs militaires, ce sont des choix stratégiques mais aussi douloureux auxquels notre pays va donc devoir faire face.

Les habitants de ma circonscription en savent quelque chose, puisque les décisions du gouvernement Fillon se sont traduites par la disparition du centre d'entraînement commando de Givet, réduisant ainsi au seul régiment du génie de Charleville-Mézières la présence historique de nos armées dans le département des Ardennes marqué dramatiquement – dois-je le rappeler – par les trois conflits armés de 1870, 1914-1918 et 1939-1945.

Même si l'armée n'est pas, a priori, un outil d'aménagement des territoires, le principe de réalité doit impérativement nous conduire, collectivement, à tenir compte du fait qu'elle est composée d'hommes et de femmes qui font vivre au quotidien le lien armée-nation et à intégrer dans les arbitrages à venir les spécificités territoriales des départements déjà durement touchés par la crise, de telle sorte qu'ils ne le soient pas encore davantage.

Je vous remercie, monsieur le ministre, de bien vouloir nous préciser vos intentions méthodologiques en la matière.

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