Intervention de Audrey Linkenheld

Réunion du 24 avril 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAudrey Linkenheld, co-rapporteure :

Nous sommes convaincus, vous l'avez compris, de la nécessité de s'appuyer sur l'Europe pour la recherche et de construire l'Europe par la recherche. Les PCRD successifs ont en effet contribué à ce que la recherche européenne soit plus forte sur la scène internationale. Mais ont-ils contribué à renforcer la construction européenne ? La question reste posée.

Nous souhaitons que soient sanctuarisés le volume global d'Horizon 2020 comme les crédits affectés aux thèmes sur lesquels la France est forte et obtient de bons taux de retour.

Au-delà des questions financières, s'agissant de la mise en oeuvre des programmes, il convient de fluidifier le continuum recherche innovation, de la recherche fondamentale à la recherche appliquée, du laboratoire au marché.

Nous soutenons toutes les initiatives de simplification entreprises par la Commission européenne – notamment en matière de règles de participation, avec un remboursement forfaitaire des coûts directs et indirects – et l'encourageons à aller plus loin encore. L'enjeu est de permettre aux chercheurs de passer davantage de temps à chercher qu'à remplir de la paperasse administrative pour justifier leurs dépenses.

Face à la naïveté des décideurs de la recherche européenne, certains pays se comportent en chevaux de Troie plutôt qu'en réels partenaires : ils paient pour voir, puis repartent avec une somme d'informations qu'ils sont parfois plus à même que les Européens de traduire en recherches appliquées.

Enfin, le dispositif français d'accompagnement des chercheurs peut-il être perfectionné ? Au vu du taux de succès des laboratoires publics et privés candidats à un financement européen, il nous semble à peu près satisfaisant. Quelques points restent néanmoins à améliorer.

Nous devons faire en sorte que les moyens d'Horizon 2020 soient bien fléchés sur les secteurs dans lesquels la France est forte, comme l'énergie, la santé ou l'aéronautique.

Il convient aussi de veiller à la cohérence entre le futur agenda stratégique national de recherche et le programme-cadre européen, afin que les chercheurs n'aient pas à arbitrer entre les crédits européens et nationaux, les premiers étant souvent délaissés au profit des seconds. Le Gouvernement a affiché des intentions en la matière ; nous serons vigilants à ce qu'elles soient suivies d'effets

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