Monsieur le docteur Bernard Montagnon, vous êtes le conseiller santé du secrétaire général à l'immigration et à l'intégration au ministère de l'intérieur, que nous avons d'ailleurs déjà reçu. Auparavant, vous avez été notamment conseiller médical auprès du directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) de la région Centre. Vous pourrez donc présenter à la mission un éclairage général sur la prise en compte des enjeux de santé des immigrés âgés par les politiques publiques, qu'elles relèvent des politiques d'intégration ou de santé publique.
Monsieur le docteur Arnaud Veïsse et monsieur Didier Maille, vous représentez le Comité médical pour les exilés (COMEDE), association créée en 1979 pour promouvoir la santé des migrants et qui alerte à ce titre les pouvoirs publics sur le plan national. Le COMEDE gère un centre de santé à l'hôpital de Bicêtre et a créé, en partenariat avec la CIMADE, un espace santé-droit à Aubervilliers qui fournit une assistance juridique pour l'accès aux soins.
Mesdames Catherine Delcroix-Howell et Fabienne Diebold, votre contribution permettra à la mission de connaître les actions du réseau de santé INTERMED, lequel intervient en Rhône-Alpes auprès des résidents des foyers de travailleurs migrants gérés notamment par Adoma. La mission a récemment visité un foyer Adoma en région parisienne ; vos propositions pour améliorer l'accès aux soins des résidents nous seront particulièrement utiles – j'ajoute que, grâce à notre collègue Hélène Geoffroy, nous nous rendrons bientôt dans votre région.
Mme Brigitte Deroo, vous êtes la directrice du Centre de santé Roger-Charles-Vaillant de la commune de Grande-Synthe, dans le Nord, qui s'adresse à l'ensemble des habitants d'un bassin de vie comptant un grand nombre de familles immigrées, dont de nombreux retraités de l'industrie. Vous pourrez nous décrire vos interventions en matière d'éducation en santé sociale, d'actions de prévention et d'aide au bien-être, lesquelles ne passent pas toujours par une consultation médicale.
Enfin, madame le docteur Bénédicte Gaudillière, vous représentez l'association « La Case de santé » qui, depuis 2006, soutient les populations immigrées du quartier toulousain Arnaud-Bernard et des environs, dont une grande partie connaît une forte précarité. Vos actions conjuguent prévention sociale par l'accompagnement et prévention primaire par les soins infirmiers. Vous avez eu notamment l'occasion de souligner que l'aide aux personnes les plus précaires a indéniablement des effets sur leur état de santé.