Intervention de Alexis Bachelay

Réunion du 21 mars 2013 à 9h00
Mission d'information sur les immigrés âgés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Bachelay, rapporteur :

Je vous remercie de vos interventions.

Pouvez-vous mesurer les conséquences des conditions de logement sur la santé des migrants âgés et, notamment, sur ceux qui vivent dans des foyers ? Notre mission en a visité certains et elle continuera de le faire mais il est d'ores et déjà manifeste que, les conditions de logement étant ce qu'elles sont, la qualité du sommeil ou du mobilier n'offrent pas des perspectives très satisfaisantes sur le très long terme en particulier. Cela est d'autant plus problématique que l'ensemble de ces populations a été astreint à des conditions de vie identiques, peu dignes et peu confortables, pendant très longtemps.

Cela m'amène à évoquer la question des maladies professionnelles et des affections spécifiques de ces populations liées au type de travail qu'elles ont accompli : les travaux physiques, notamment, ont pu avoir des impacts sur la colonne vertébrale et les membres inférieurs ou supérieurs, les personnes ayant travaillé dans l'industrie ou le bâtiment et les travaux publics pouvant quant à elles souffrir de problèmes respiratoires. Pourriez-vous nous en dire plus à ce propos ? Les programmes de la sécurité sociale permettent-ils de prendre en compte ces spécificités ou existe-t-il des difficultés particulières ?

S'agissant de l'accès aux soins, de nombreux centres d'examens sont coordonnés par la CNAMTS. Dans le rapport sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale de 2009, la Cour des comptes les avait jugés insuffisamment ciblés sur les populations les plus précaires et avait proposé leur transformation en centres de santé comme ceux dont vous avez parlé. Ces préconisations ont-elles commencé à être mises en oeuvre et, si oui, l'ont-elles été de manière satisfaisante ?

La liaison s'opère-t-elle correctement entre les communes, les centres communaux d'action sociale (CCAS), les départements et les différents acteurs locaux dans la conduite des actions de prévention et d'accompagnement ? Les auditions que nous avons réalisées ont montré que les situations étaient très variables en raison de la diversité des territoires, certains d'entre eux menant l'ensemble des politiques nécessaires et coordonnant l'ensemble des acteurs, d'autres étant peut-être en retrait. Comment améliorer cette coordination dès lors que cela ne concerne pas tout le territoire mais, le plus souvent, des lieux spécifiques, marqués par l'histoire industrielle ? Des actions particulières pourraient-elles être envisagées pour inciter les conseils généraux, les collectivités concernées et les administrations à agir en ce sens ?

Enfin, avez-vous constaté une modification de certains comportements alimentaires, certaines personnes âgées étant friandes de sucre et la prévalence du diabète chez les Maghrébins étant patente ? J'ajoute que la question d'une meilleure prise en charge du diabète a été posée lorsque nous avons rencontré les chibanis du foyer Adoma de Gennevilliers.

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