Il me semble important de se mettre au niveau de la population intéressée. La première des préoccupations n'est pas tant de créer des systèmes ou des organisations que de mieux articuler les dispositifs existant. J'entends souvent parler de « réseaux de partenaires » mais dès lors que l'on travaille avec un public en grande précarité, la tendance est forte de vouloir se l'approprier et de le garder. Nous éprouvons donc des difficultés à faire en sorte que les financements servent des activités et non des personnes, de manière à éviter qu'ils soient liés à un tel mouvement d'appropriation, lequel constitue par exemple, un frein phénoménal pour les allocataires du revenu de solidarité active (RSA). Au lieu d'aider à l'accompagnement des gens vers le droit commun, la nature des financements favorise leur « rétention ».