Exactement.
Pourquoi ne pas ouvrir, par voie législative, la possibilité de conduire une telle expérimentation, qui commencerait dans les prochains mois et s'étendrait jusqu'à la fin de la législature, c'est-à-dire pendant trois ans ? Dans le même temps, on lancerait l'appel d'offres pour choisir les quinze laboratoires universitaires qui suivraient et évalueraient l'expérience. Au demeurant, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques pourrait mener une évaluation parallèle.
S'agissant de la rénovation des foyers, je reconnais que le calendrier que je propose est ambitieux. Mais cela fait trente ans que l'on parle d'accélération ! On sait ce qu'il faut faire, on peut trouver l'argent : ce qui manque, c'est une unité de commandement. Soit on demande à Adoma de mener les opérations, ce qui suppose de la renforcer. Soit Adoma désigne des opérateurs en régie, par exemple les offices publics de l'habitat, pour lesquels la rénovation de cinquante chambres, sur un programme de 3 000, représente peu de chose : moyennant l'ajout d'une tranche de marché, on peut y arriver. Car il ne s'agit pas, à quelques exceptions près, de restructurations massives : il s'agit de repeindre ce qui ne l'a pas été depuis quarante ans, de changer des huisseries, de racheter du mobilier...