Intervention de Alexis Bachelay

Réunion du 4 avril 2013 à 9h00
Mission d'information sur les immigrés âgés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Bachelay, rapporteur :

Merci pour vos témoignages, qui viennent enrichir les travaux de cette mission. Je reviendrai sur certains points.

Mme Bendahan a relevé un trait caractéristique des migrants âgés, qui a été signalé dans toutes les auditions que nous avons menées : ceux-ci ne s'adressent que très rarement aux services de droit commun pour obtenir ce à quoi tout citoyen ou tout travailleur qui a cotisé peut prétendre dans notre pays. Cela m'amène à vous demander si vous conduisez, en direction des migrants âgés, des actions d'information spécifiques, afin de mieux leur faire connaître les structures sanitaires et sociales de droit commun. Je pense surtout aux plus isolés d'entre eux, qui ne vivent pas dans des structures collectives comme les foyers de travailleurs migrants, et que nous connaissons d'ailleurs fort mal.

L'information n'est toutefois pas une fin en soi. Comment les migrants âgés peuvent-ils se débrouiller, une fois arrivés au guichet ou dans le bureau d'un agent de ces services ? La barrière de la langue, notamment, reste difficilement surmontable, ce qui m'amène à vous demander si les services intéressés eux-mêmes font des efforts. Après tout, nous disposons maintenant d'un certain recul puisque c'est dans les années quatre-vingt-dix que la première vague de migrants est entrée dans la vieillesse et s'est approchée de l'âge de la retraite.

D'autres questions, qui sont rarement abordées au cours de nos auditions à l'Assemblée nationale, l'ont été à l'occasion de nos visites sur le terrain – à Vaulx-en-Velin, Colombes, Gennevilliers, etc.

Nous avons entendu les migrants âgés nous parler des discriminations vécues, selon eux, par leurs enfants ou leurs petits-enfants. La perception du racisme et des discriminations varie-t-elle, d'après vous, selon les générations ?

Pensez-vous que le rôle de médiation que vous remplissez entre ces migrants âgés et certaines institutions traduit les carences des pouvoirs publics ? Intervenez-vous pour combler ces carences ou pour compléter la prise en charge des institutions ?

Les collectivités territoriales – je pense principalement aux communes – facilitent-elles votre travail ? Que pourrait-on améliorer ?

Enfin, il y a quelques jours, à Paris, nous avons visité un café social. Faudrait-il créer davantage de lieux de ce type ? Ce serait le moyen de sortir ces personnes des problématiques purement administratives qui pèsent sur leur vie, et de lutter contre leur isolement.

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