Je voudrais revenir sur la question de l'accès aux droits. Il est effectivement important de mener des actions de proximité et de médiation dans les foyers de travailleurs migrants et, plus généralement, dans les lieux où ils sont présents. En effet, sur le terrain, il y a des lacunes.
Tout à l'heure, j'ai parlé de l'importance de l'implication des politiques à l'échelon local. En effet, selon leur degré d'implication, cette problématique est inscrite dans les schémas directeurs locaux, comme le programme départemental d'insertion (PDI) ou le schéma gérontologique, et des actions sont menées, ou ne le sont pas. Dans ce dernier cas, le tissu associatif vient en effet combler des manques.
Je tiens par ailleurs à déplorer le fait que les financements ne soient pas pérennes. L'ASSFAM bénéficie de financement du Fonds européen d'intégration (FEI) d'une durée de trois ans. Mais, en trois ans, il est tout juste possible d'amorcer une action ! Or, nous savons qu'avec le public auquel nous nous adressons, il faut agir sur le long terme. Il convient donc de pérenniser les financements et d'éviter le saupoudrage.
Il faut enfin réduire le déficit de sensibilisation des professionnels intervenant auprès de ce public. Pourquoi ne pas proposer des démarches interculturelles ou transculturelles afin de faciliter cette prise en charge ? On se rend bien compte, en effet, qu'il y a des a priori et des blocages des deux côtés.