Notre association GRDR-Migrations, citoyenneté, développement a maintenant quarante-deux ans et, dès sa création, elle a travaillé sur l'immigration, principalement subsaharienne. Son but est d'accompagner les immigrés et leurs associations pour soutenir le développement des pays d'origine : la mobilité doit être considérée comme un enrichissement, pour la société d'origine comme pour la société d'accueil.
Nous sommes nous aussi confrontés aujourd'hui à la question du vieillissement, et donc à celle de l'accès aux droits des migrants âgés.
Beaucoup de choses justes ont été dites. Je voudrais insister sur la nécessité de valoriser ces immigrés vieillissants, qui ont beaucoup apporté à leur pays d'accueil comme à leur pays d'origine. Nous avons pour cela mis en place des actions intergénérationnelles. D'autre part, 8 % seulement des migrants âgés résident en foyer : comment agir auprès de tous les autres ? Comment les associer à la vie de leur quartier et leur permettre de demeurer actifs, ce qu'ils ont toujours été ? Comment impliquer les associations de migrants dans ces réflexions sur le vieillissement, mais aussi sur la citoyenneté ?
Nous essayons toujours d'insister sur leurs atouts, plutôt que sur la précarité.
Nous voulons également observer ce qui se passe ailleurs en Europe et nous en inspirer ; nous participons ainsi à la plateforme européenne des personnes âgées (AGE).