Les auditions d'associations apportent en effet toujours des perspectives nouvelles.
Il faut bien sûr éradiquer les conditions de vie indignes – nous pensons tous en particulier aux foyers de l'est parisien. Cette action doit être menée par l'État et par les collectivités territoriales, en partenariat. Mais il faut agir en tenant compte des aspirations de tous, car elles peuvent différer grandement selon les endroits, les parcours, les personnes… La valorisation des trajectoires est effectivement un enjeu majeur.
La simplification est en effet tout à fait nécessaire, de même que l'internationalisation des droits ; en ce domaine, il faudrait sans doute envisager des actions bilatérales. J'ai conscience que ce sont des questions lourdes et qui ne seront pas réglées rapidement !
Nous sommes tous ici d'accord pour faciliter les naturalisations. Mais il faut aussi respecter l'identité et la volonté de chacun : la nationalité ne doit pas conditionner l'accès aux droits ou aux soins. Il faut s'interroger sur les critères : celui des revenus, celui du conjoint ; en particulier, il ne faut pas éluder le problème de la polygamie.
Nous parlons des migrants d'hier, mais, vous avez raison, il faut aussi penser à ceux d'aujourd'hui et de demain : comment anticiper ces problèmes ?
Enfin, comment faciliter la pratique d'une religion, dans le cadre des lois de la République ? Plusieurs d'entre nous essayent, localement, mais de façon parfois considérée comme un peu aventurière, de régler ce problème bien réel.