Intervention de Estelle Grelier

Réunion du 21 mai 2013 à 16h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEstelle Grelier :

Si les entreprises voient dans le partenariat transatlantique l'occasion de conquérir de nouveaux marchés et de nouveaux leviers de croissance, plusieurs économistes le considèrent en revanche comme une véritable « OTAN économique » dont on ne mesure pas l'impact sur le commerce international à long terme et estiment que les Européens l'envisagent avec quelque naïveté. Qu'en pensez-vous ?

Pourriez-vous également nous confirmer que l'on ouvrira parallèlement une discussion sur les barrières tarifaires, les réglementations et les marchés publics et qu'aucun accord ne sera conclu tant que tous ces points n'auront pas été abordés et traités d'une manière qui nous soit favorable ?

Enfin, l'Union européenne est-elle suffisamment armée face à un bloc qui sait manifestement ce qu'il attend de ce traité ? Car lorsque l'on entend parler, d'une part, des résistances de nos producteurs agricoles – l'agriculture étant un sujet sur lequel l'administration américaine dispose d'une expertise et d'une force de négociation considérables – alors même que la politique agricole est bien intégrée au niveau européen, et d'autre part, de la réticence des Américains à ouvrir leurs marchés financiers, on s'aperçoit que les secteurs dans lesquels ces derniers sont les mieux armés sont précisément ceux dans lesquels nous souhaitons percer. Comment l'Union européenne pourrait-elle faire face à cette confrontation avec davantage de dynamisme et moins de résignation qu'on ne le perçoit d'emblée chez certains négociateurs européens ?

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