La question de l'aluminium concerne directement ma circonscription. S'il ne reste plus que deux sites de production en France, les activités de recherche et développement y sont toujours très importantes, notamment en termes d'emploi et de dynamisme économique. A Voreppe, dans l'Isère, est implanté un centre de recherche et développement et le siège social de la branche aluminium de Rio Tinto Alcan, dont les fonctions support concernent aussi bien l'Europe que l'Afrique et qu'une partie du continent américain. Or il semble que Rio Tinto cherche à réduire ses activités de R & D, puisqu'il est question de licencier 30 % du personnel sur le site de Voreppe. D'après le cabinet Secafi, Mittal souhaite lui aussi réduire de 15 % ses activités de R & D en France. Voilà qui augure mal de l'avenir de la sidérurgie et de la filière aluminium en France ! Qu'en pensez-vous ?
D'autres similitudes apparaissent, qui concernent les méthodes de travail. Une table ronde sur l'avenir de la filière aluminium en France a été réunie la semaine dernière et des groupes de travail ont été créés ; ils doivent remettre leurs propositions pour juin. Ne sera-t-il pas trop tard ? Le groupe Rio Tinto Alcan a annoncé qu'il préciserait à l'automne le volume des licenciements concernant la R & D et les fonctions support. Quel sera le rôle des groupes de travail ? S'agit-il d'un simple écran de fumée ou auront-ils une réelle influence sur l'avenir de la filière ?
Peut-on compter sur les engagements d'ArcelorMittal, vu ce qui s'est passé avec le projet ULCOS ?
Pour la production d'aluminium, le coût de l'énergie est déterminant. Or, bien que l'aluminium se recycle sans problème, la filière du recyclage n'est pas très développée en France. Ne conviendrait-il pas de s'engager dans cette voie ?