La dette d'ArcelorMittal, colossale, pèse en effet très lourd ; après s'être élevée jusqu'à près de 25 milliards de dollars, elle s'établit aujourd'hui autour de 20 milliards. Elle est notamment due à l'achat d'actifs miniers en haut de cycle ; cela a coûté très cher à ArcelorMittal, mais étant donné la situation d'oligopole de trois sociétés dans le commerce international de minerai de fer, il s'agissait d'une question cruciale pour le groupe.
À la fin de l'année 2012, ArcelorMittal a levé 4 milliards de dollars par une offre combinée d'actions et d'obligations. Sa trésorerie est bonne. Bien que la note de sa dette ait été dégradée en catégorie spéculative, les analystes financiers considèrent qu'elle reste soutenable. ArcelorMittal examine même la possibilité de racheter, en partenariat avec un autre sidérurgiste, les actifs de ThyssenKrupp aux États-Unis, dont la valeur se situerait entre 1,5 et 2 milliards d'euros. L'objectif est de ramener d'ici trois à quatre ans la dette à un niveau permettant à ArcelorMittal de sortir de la catégorie spéculative et de pouvoir se financer à des taux plus intéressants.