Intervention de Jean-Pierre Vigier

Réunion du 26 septembre 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Vigier :

En milieu rural, un service public ne doit pas être rentable, mais social. Il faut donc préserver la solidarité nationale entre les territoires, ce qui implique une certaine souplesse.

Pour une toute petite commune comme la mienne, l'école, c'est la vie. Si elle disparaît, il n'y aura bientôt plus de commerces ni de services. Or nous sommes sous la menace de la fermeture d'une de nos trois classes : il suffirait que l'effectif tombe de 51 à 48 enfants, c'est-à-dire qu'une famille déménage ! Ne pourrait-on se donner plus de temps, apprécier les choses sur une plus longue durée, avant de prendre une telle décision, sur laquelle on reviendrait l'année suivante si arrivait une autre famille ? Il ne saurait en être des écoles rurales comme des écoles de ville.

Tout aussi dramatique est la désertification médicale. Dans ma circonscription, si rien n'est fait, nous n'aurons plus de généraliste dans deux ou trois ans. Il nous faut réfléchir très rapidement aux moyens de conserver des médecins en milieu rural. De même, dans la gendarmerie, il est des seuils d'effectif en dessous desquels on ne peut descendre sans dommage pour le maillage territorial.

Enfin, ma circonscription est traversée par une nationale, la RN 102, qui n'a pas fait l'objet du moindre aménagement depuis une quarantaine d'années. Or, dans un territoire rural, la route est indispensable au développement économique.

Pour toutes ces raisons, je souhaite que soient assouplies les règles d'aménagement du territoire en milieu rural.

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