Ce texte de loi redonne une place prédominante et légitime à la petite enfance, alors que la préscolarisation ne cessait de baisser dans notre pays, en raison notamment de la diminution – encore accentuée par l'attaque destructrice du précédent gouvernement sur l'école – des effectifs enseignants.
Pourtant, des études démontrent que l'intelligence d'un enfant se développe également pendant ses deux premières années de vie. La construction de l'enfant par rapport au monde qui l'entoure et son intégration dans ce monde se font très tôt. C'est pourquoi nous devons accompagner plus tôt les premiers pas de socialisation de l'enfant avec les autres enfants mais aussi avec des adultes.
L'article 5 rend désormais possible la préscolarisation dès l'âge de deux ans pour les enfants vivant dans un environnement difficile. Il peut leur donner la chance d'entrer dans la vie avec les mêmes possibilités de réussite, d'être accompagnés pour l'acquisition du langage, la familiarisation avec l'écrit, l'intégration des concepts de temps et d'espace.
L'accueil des enfants de moins de trois ans, en particulier dans les territoires défavorisés, exprime encore notre volonté de concrétiser, de mettre en oeuvre l'ambition du Président de la République : donner la priorité à l'éducation afin d'attaquer les causes de l'échec scolaire et rétablir ainsi la promesse républicaine d'une égalité sociale retrouvée.