Je veux répondre à l'inquiétude de M. Breton, sans toutefois changer la formulation de l'article qui, dans le contexte, est très claire – je viens de relire le texte.
L'idée n'est pas celle d'une généralisation, si vous entendez par là que notre objectif serait de scolariser 100 % des enfants de moins de trois ans. Pas du tout. Aujourd'hui, 10 % de ces enfants sont scolarisés. Je rappelle qu'il s'agit d'une loi de programmation. Nous allons faire, même sur vos bancs, un certain nombre de déçus puisque c'est Jacques Pélissard qui, au nom de l'AMF, s'inquiétait de la baisse de l'accueil des moins de trois ans – qui se situait à un peu plus de 30 % en 2002.
Cela suppose beaucoup de moyens et, j'en conviens, cela n'est pas nécessairement utile à tous les enfants. Il s'agit donc bien d'une priorité. Je vous le dis clairement, il n'y a pas de pensée cachée d'une gauche idéologique qui voudrait arracher très tôt les enfants à leur famille ! Non, nous allons essayer d'organiser la scolarisation des enfants à qui cela sera utile, en leur offrant le meilleur accueil possible.