Je note qu'une dialectique assez intéressante est à l'oeuvre. Lorsque c'est l'opposition qui demande un ajout au texte, on lui répond systématiquement que son amendement est déjà satisfait. Mais quand c'est la majorité qui propose d'ajouter des choses que l'on trouve déjà dans le code de l'éducation, cela ne vous gêne pas, monsieur le rapporteur ! Vous aviez commencé le débat, monsieur le ministre, en vous disant animé par un esprit d'ouverture. Je constate un décalage énorme entre ce que vous déclariez et la manière dont se déroulent les débats. De toute évidence, il y a deux poids et deux mesures. Vous parlez d'union nationale mais ce n'est en réalité que purement discursif. Vous avez là le moyen d'apporter la preuve du contraire, mais vous ne l'apportez nullement !
J'ai été par ailleurs extrêmement surpris des arguments qui ont été utilisés tout à l'heure au sujet du travail réalisé par le Sénat. Vous vous livrez à des contorsions discursives, puisque vous nous dites en substance : « Certes, dans une première lecture, nous y étions opposés, mais en réalité, maintenant que les sénateurs ont décidé de le maintenir dans le texte, nous le prenons en compte, et nous revenons sur les propos que nous avons nous-mêmes prononcés dans cet hémicycle en première lecture. »
Franchement, de qui se moque-t-on ? C'est une mascarade ! Si vous ne voulez pas avoir de véritable débat, dites-le. Mais dites-le franchement, et ne vous amusez pas avec de telles contorsions, qui ne sont vraiment pas à l'honneur de ce gouvernement !