Je salue l'initiative de notre collègue Bernard Gérard, car je préfère les gestes qui sauvent aux paroles qui blessent.
Le permis de conduire est un véritable examen ; il est donc stressant. Il est possible de rater une épreuve par manque de concentration ou parce que l'on rencontre des difficultés personnelles.
Faute d'une formation aux premiers secours, les témoins d'un accident risquent de ne pas pouvoir sauver les victimes, et je crains qu'elles n'en viennent à éprouver un fort sentiment de culpabilité. Moi-même, lorsque j'étais jeune conducteur, il m'est arrivé d'être présent le premier sur le lieu d'un accident. Heureusement, j'avais été formé aux gestes nécessaires dans le cadre du service militaire : je disposais donc, sinon d'un savoir accompli, du moins d'une certaine maîtrise. Le simple fait de pouvoir tenir des propos rassurants aux passagers est déjà important.
J'ajoute que, dans la mesure où l'examen du permis de conduire se compose de deux épreuves, l'une théorique, l'autre pratique, les connaissances nécessaires en matière de premier secours pourraient être acquises progressivement.
Pour ces raisons, je suis très favorable à la proposition de loi, et je regrette qu'elle ne fasse pas l'unanimité.