Je souhaite répondre aux arguments que vient de développer M. le rapporteur au sujet du socle.
Nous abordons en effet un des points qui différencient de manière importante votre position de la nôtre. Pour notre part, nous considérons qu'il appartient à un conseil supérieur des programmes, constitué d'experts – le ministre l'a évoqué tout à l'heure – et de parlementaires, de définir les programmes scolaires. Nous considérons, en revanche, que la définition du socle doit revenir au Parlement, et non au ministère : c'est à nous, parlementaires, de définir les missions que nous confions à l'école.
En gros, monsieur le rapporteur, vous nous dites : « Ce n'est pas au Parlement de le faire, parce que les parlementaires sont sujets aux lobbies disciplinaires. » Voilà une conception assez particulière du rôle des parlementaires. Car si, sur l'ensemble des lois que nous votons, nous sommes évidemment soumis à la pression de multiples lobbies, ce qui fonde la légitimité même du Parlement, c'est de savoir leur résister.