Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 3 juin 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 21, amendement 302

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Je ne vois pas de quoi vous parlez.

J'ai bien vu la liste des amendements : les parents vont faire les programmes, les collectivités locales vont évaluer, c'est bien sûr leur spécialité… Ce n'est pas ce que nous devons souhaiter. Je dois vous dire que nous menons par ailleurs des discussions assez rationnelles sur cette difficulté tout à fait spécifique à la France : nous n'avons pas la culture de l'évaluation que nous devrions avoir.

Pour ce qui est de l'allocation des moyens, je vous ferai remarquer – cela amènera chacun à quelques considérations simples – que nous avons un problème de taux d'encadrement. Les chiffres de l'OCDE, que vous ne contesterez pas, montrent que le taux d'encadrement dans le premier degré est passé de 19,6 élèves à 18,7 élèves pour un enseignant entre 1999 et 2010, tandis que le taux d'encadrement moyen des pays de l'OCDE passait de 18 élèves à 15,8 élèves pour un enseignant. La moyenne européenne se situe à 14,3 élèves pour un enseignant. Le taux d'encadrement dans le primaire français est l'un des moins bons des pays de l'OCDE et n'a pas suivi la même progression qu'ailleurs.

Pour le collège, nous rencontrons la même difficulté, en pire : le taux d'encadrement moyen dans les pays de l'OCDE est passé de 15,2 élèves à 13,7 élèves par enseignant, tandis que la France passait de 12,9 élèves à 15 élèves par enseignant ! Non seulement notre taux d'encadrement est moindre, mais en plus, il recule !

C'est bien sûr pour le lycée que la question se pose. Aux responsabilités pendant dix ans, vous avez fait une réforme du lycée, que j'ai laissée s'accomplir pour voir quels en seraient les résultats. Elle n'a pas apporté que des avantages pour le baccalauréat !

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