Intervention de Antoine Herth

Séance en hémicycle du 1er octobre 2012 à 16h00
Tarification progressive de l'énergie — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

… et mérite un débat public, occupant bien plus que les quelques heures qui nous sont imparties aujourd'hui.

Vous souhaitez modifier les habitudes des Français : je vous réponds « banco » ! Mais parlons-en avec eux, prenons le temps de l'échange, du dialogue et de la consultation. Cette méthode est prônée par M. Ayrault dans de nombreux domaines – sauf en matière d'environnement et d'énergie…

Enfin, ce texte, sur un plan méthodologique, constitue un véritable reniement. Je ne vous reconnais plus, monsieur Brottes ! Je vous fréquente depuis maintenant dix ans dans cet hémicycle ; vous n'avez cessé de répéter que les droits du Parlement sont inaliénables, que les études d'impact sont nécessaires, et que nous devrions prendre le temps de contrôler le travail du Gouvernement. Or, voilà que vous nous soumettez un texte donnant carte blanche au Gouvernement, lequel pourra modifier par voie réglementaire des dispositifs extrêmement sensibles, touchant au quotidien des Français.

Nous ne pouvons que nous opposer à ce texte, issu d'une forme de totalitarisme dans la mesure où vous refusez tout débat. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Oui, je l'affirme : c'est une forme de totalitarisme !

M. Brottes et Mme la ministre sont peut-être eux-mêmes convaincus, mais j'ai tout de même noté que les députés du groupe socialiste s'étaient montrés silencieux, le doigt sur la couture du pantalon, lors des réunions de la commission ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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