Voilà des choses contre lesquelles il est difficile de prendre des mesures. Il y a beau temps que les magistrats du siège sont devenus indépendants du pouvoir politique, et c'est désormais à peu près le cas pour ceux du parquet. En effet, l'avancement a cessé d'être entre les mains du pouvoir politique pour être entre celles du pouvoir syndical, par les commissions d'avancement et le CSM.
Pour l'avancement, il est recommandé de rechercher l'estime du corps professionnel et, à cette fin, d'être plutôt en opposition avec le monde politique, quel qu'il soit. La vraie question n'est donc pas celle de l'indépendance – encore conviendrait-il, d'ailleurs, de savoir à l'égard de quoi : il faudrait être indépendant à l'égard de tous les pouvoirs et non seulement à l'égard du pouvoir politique – mais celle de l'impartialité.
De ce point de vue, le Gouvernement n'offre aucune garantie. L'affaire du « mur des cons » est révélatrice d'une dérive très grave,…