Je vous remercie, monsieur le ministre, pour vos paroles humanistes, et je partage chaque mot que vous avez prononcé. Certains, que je qualifierai – car après tout il n'y a pas de raison que les insultes ne fusent que d'un côté – d'obscurantistes, nous empêchent de corriger, dans cette loi, ce qui fait que, actuellement, même les enfants que nous essayons d'élever sans stéréotypes nous disent : « Non, cela, ce n'est pas pour moi, c'est pour les garçons. » Les enfants se partagent encore en genres, ils se freinent, ils insultent un petit garçon qui aura des manières un peu efféminées ou une petite fille qui sera un peu trop « garçon manqué » ; ils insulteront plus tard une femme qui a décidé de ne pas avoir d'enfants. Voilà ce que nous laissons s'installer, par peur de faire face à certaines personnes qui sont dans le dogme.
Je vous avoue que je suis troublée, car je craindrais, en retirant mon amendement, de céder à l'obscurantisme.