Je vous remercie d'abord du ton sur lequel vous abordez ce sujet qui, effectivement, est important, a fortiori en une période comme celle que nous traversons, où notre jeunesse se trouve en grande difficulté.
Il s'agit tout d'abord de ce qui concerne, très simplement, l'apprentissage junior, le dispositif que l'on avait appelé à l'époque « de Robien ». Le précédent gouvernement avait annoncé, dès 2007, qu'il comptait abroger ce dispositif, qui ne concernait – il faut savoir de quoi nous parlons – qu'une centaine d'élèves par an. Il ne l'a pas fait mais le présent projet de loi nous en donne l'occasion.
Ensuite, puisque les parlementaires, j'en suis heureux, manifestent leur souci que flotte le drapeau européen, je vous ai rappelé cette directive européenne du 22 juin 1994. Je vous en lis un petit extrait, qui concerne notre discussion : « Les États membres […] veillent à ce que l'âge minimal d'admission à l'emploi ou au travail ne soit pas inférieur à l'âge auquel cesse l'obligation scolaire à temps plein imposée par la législation nationale ni, en tout cas, à quinze ans ». Tel est le texte, actuellement en vigueur, de la directive européenne.