Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 4 juin 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 38, amendements 39 216 345 367 383

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Nous ne supprimons pas le DIMA, nous en annulons l'extension, prévue par la loi Cherpion, et que vous avez souvent évoquée avec exactitude – ce n'était pas forcément le cas lorsque vous vous exprimiez à la tribune –, en deçà de quinze ans, c'est-à-dire à partir de l'âge de quatorze ans.

Ni les uns ni les autres ne pouvons savoir ce qu'elle aurait donné, puisque j'en ai suspendu l'application dès la rentrée de septembre, dans le souci de respecter les directives européennes, après avoir consulté les entreprises et analysé une situation que vous connaissez comme moi. En effet, il est déjà difficile de trouver des stages et des accueils, y compris lorsque le DIMA doit prolonger l'acquisition du socle pour les élèves de quinze ans qui ne l'ont pas encore obtenu, en attendant le contrat de travail qu'est le contrat d'apprentissage. Aujourd'hui, vous le savez – du moins, ceux qui s'intéressent réellement à ces questions –, nous avons du mal à trouver ces stages et ces accueils.

Nous voulons garder et installer ce socle, dont il me semblait que c'était un acquis de la loi Fillon que vous défendez bec et ongles. En même temps, nous voulons développer l'apprentissage ; vous prétendez que ce ne serait pas le cas, mais je viens d'ouvrir 20 000 places d'apprentissage sous statut scolaire. Bien entendu, l'apprentissage, c'est important, mais il faut que ce soit un succès, et donc que nous créions toutes les conditions favorables.

Très sincèrement, je ne crois pas que ce débat mérite autant de passion. Nous partageons les objectifs, nous partageons les analyses, nous partageons l'engagement européen, et nous mettons les moyens pour le développement. Alors essayons de dire aux uns et aux autres la vérité de ce que nous faisons et de ce que nous pensons.

Voilà qui me ramène directement à la présidente de la région Poitou-Charentes, que vous avez évoquée hier de façon comminatoire à propos des trente-cinq heures à l'école, et que vous voulez tirer à vous aujourd'hui.

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