Intervention de André Schneider

Séance en hémicycle du 4 juin 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 47, amendements 346 368 384

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

Monsieur le ministre, vous parlez souvent de sincérité. Je crois que dans le domaine scolaire, l'opposition que nous représentons ici est au moins aussi sincère que la majorité. Nous avons envie que notre école fonctionne et qu'elle dispose de tous les moyens pour être performante.

Ce n'est pas la peine de nous jeter à la figure ce qui s'est passé au cours des dix dernières années. Il faudrait plutôt retenir les trente dernières années, et nous nous accorderions alors pour dire que nous sommes tous coresponsables.

Monsieur le ministre, ne vous offusquez pas : il a déjà été dit que vous aviez pris une décision rapide, je dirais même brutale, sans concertation initiale. Les élus locaux sont des gens honnêtes, qu'ils soient élus de petites ou de grandes communes. Tous, de quelque côté qu'ils soient, ont été très surpris par ces mesures qui leur sont tombées dessus en très peu de temps. Quatre jours et demi par semaine, cela implique beaucoup de changements. Sans se prononcer sur le fond, la réforme impose de nombreux ajustements techniques. Pour une petite commune, même si elle a des sous, trouver un animateur ou un encadrant pour une heure et demie par jour trois ou quatre fois par semaine, c'est très compliqué.

Enfin, vous avez mis une escarcelle sur la table, mais le compte n'est pas bon. Comme vient de le dire excellemment Frédéric Reiss, nous attendons donc ce rapport avec beaucoup d'intérêt. Ainsi nous pourrons ensemble apprécier, au sens étymologique du terme, la réforme, en toute transparence. À l'instant, un collègue nous parlait d'éducation nationale. Nous souhaitons tous la soutenir et j'espère que nous pourrons apporter les correctifs qui s'imposent.

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