Il est surprenant que, dans un projet de refondation de l'école, on ne parle quasiment pas du directeur, dont le rôle est prédominant dans le bon fonctionnement de l'établissement. La fonction de directeur d'école, aujourd'hui, n'est pas suffisamment attrayante – c'est un point sur lequel plusieurs rapports ont mis l'accent. C'est souvent le dernier arrivé qui accepte la fonction, sur proposition de l'inspecteur de l'éducation nationale.
Une école sans directeur ne peut pas fonctionner convenablement. C'est pourquoi nous souhaitons insérer après l'alinéa 212 la formulation suivante : « Le directeur d'école joue un rôle majeur pour la réussite des élèves de son école et pour coordonner l'action des enseignants de son école. Il doit être un réel "leader" pédagogique qui détermine le contenu du projet d'école. Compte tenu de ses responsabilités, le directeur doit bénéficier d'un réel statut. » Le projet de loi évacue cette question. C'est surprenant, car nous savons que l'effet du directeur d'école peut être important, ainsi que les études internationales le montrent.