La question de la pauvreté et de l'exclusion n'a jamais été au coeur des politiques publiques – si cela avait été le cas, cela se saurait. En deuxième lieu, il ne suffit pas de se défausser sur l'État providence : la question de la pauvreté concerne aussi les citoyens, les entreprises et les associations.
Enfin, bien que la responsabilité sociale des entreprises soit souvent invoquée, il reste beaucoup à faire, notamment contre la précarité énergétique et l'exclusion bancaire. Ainsi, un amendement que nous avions déposé au Sénat sur le plafonnement des frais de rejet, voté en pleine nuit, a finalement été rejeté le lendemain lors d'un second vote, à la demande des banques qui n'étaient pas prêtes à faire un geste, pourtant modeste, en faveur des populations pauvres. Ce sont encore là des questions difficiles dans notre pays.