Intervention de Karima Delli

Réunion du 22 mai 2013 à 16h30
Commission des affaires européennes

Karima Delli, membre du Parlement européen :

C'est vrai. L'Allemagne et les pays du Nord considèrent ces programmes comme de la charité. Nous avons mené une véritable bataille idéologique pour faire au contraire reconnaître que c'est l'application d'un droit fondamental : cette bataille est en voie d'être gagnée.

Le Parlement européen a souhaité maintenir le budget de l'aide alimentaire, mais nous sommes dans un processus de codécision, et le Conseil européen est plutôt favorable à une baisse. La bataille se fait donc entre nous !

Il y a urgence, monsieur Callens, vous avez raison : si nous voulons un budget à la hauteur, il faut anticiper. Mais attention : le FEAD ne sera pas dans le FSE. Il faut donc s'organiser très vite : c'est pourquoi je suis favorable à la création d'une autorité française dédiée à la mise en application du Fonds européen d'aide aux plus démunis. M. Garot veut mettre en place un plan contre le gaspillage alimentaire ; il faut mettre tout le monde autour de la table pour travailler sur les circuits courts… Il faut un pacte de solidarité alimentaire.

Dans de nombreux pays, les épiceries sociales et solidaires n'existent pas : il a été difficile de faire comprendre à nos collègues ce qu'elles sont, mais elles commencent maintenant à être prises en considération.

La banque alimentaire doit être un lieu où l'on n'a pas honte de dire qu'on est pauvre, un lieu de dialogue : c'est très important. Cela va bien au-delà de la question de l'alimentation.

Le travail des bénévoles n'est pas pris en compte dans le calcul du PIB : c'est pourquoi il faut mener la bataille idéologique des indicateurs.

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