Le budget d'aide alimentaire européen sera peut-être sauvé ; mais il nous revient aussi, à nous parlementaires nationaux, de trouver des alliés et de les convaincre de nous rejoindre, même s'ils ont d'autres pratiques – je pense à l'Allemagne, à la Pologne. C'est une bataille qui vaut d'être menée, même pour la pacifiste que je suis. L'OPNALIM sera très certainement un bon outil. Les idées de simplification et de création d'une autorité dédiée paraissent bonnes : nous pouvons, ici à l'Assemblée nationale, les reprendre et les favoriser. Il reste à construire des propositions concrètes.
Tout ce que vous avez dit sur la lutte contre le gaspillage paraît très pertinent. De même, mobiliser les agriculteurs serait aussi une très bonne chose : en aidant les plus démunis dans de bonnes conditions, ils feraient preuve de solidarité, mais s'y retrouveraient certainement aussi financièrement – les circuits courts, par exemple, ça a du sens ! Il faudrait travailler sur ces points avec M. Le Foll, ainsi qu'avec M. Garot.
Dans toutes ces initiatives, il s'agit de bien autre chose que de charité – l'appellation anglo-saxonne charities nous fait du tort ! L'aide alimentaire et, au-delà, la lutte contre la précarité permettent à chacun de conserver son autonomie et sa dignité. C'est un combat commun que nous devons mener chacun à notre échelle. Nous serons toujours plus intelligents à plusieurs.